En Saône-et-Loire
Arrondissement d’AUTUN
ANOST
Réputée pour la guérison des maux d’yeux, la fontaine, proche de la chapelle Sainte Claire.
Les roches de Velée, le château des Fées.
Située sur un point de vue dans les hauteurs du village, Notre-Dame de l’Aillant veille sur Anost.
Érigée et bénite en août et septembre 1878, une plaque dont le père Jacques-Joseph Mariller, curé de la paroisse est à l'origine a été fixée au piédestal de la statue avec la mention gravée : « En reconnaissance à la Vierge Marie qui a protégé Anost le 1er décembre 1871 ».
BROYE
Le menhir découvert en 1913 présente des gravures que l’on peut voir à la lumière rasante.
L'un d’entre eux représente une hache à talon poil une forme humaine que l'on pourrait interpréter comme étant un implorant agenouillé.
CHISSEY-EN-MORVAN
On se rendait à la fontaine de Saint-Martin pour la guérison des fièvres, pour cela il fallait boire de l’eau
trois jours de suite le matin, une autre propriété des eaux étant celle de guérir les maux de tête, pour ce faire, il fallait
appliquer hermétiquement un verre plein d'eau renversé sur le sommet de la partie qui fait souffrir, en le laissant
séjourner pour qu'il s’échauffe rapidement.
COUCHES
D'une hauteur de 2,83 m à 7,35 m, les menhirs d’Époigny, dont six s'alignent au-dessus de Charmoy en direction
de Drevin, il s'agit ici d'un ensemble mégalithique parmi les plus importants de Bourgogne.
DETTEY
En prenant la route qui mène aux Bonneaux en contrebas de Dettey, on trouve en remontant
le chemin
une énorme Pierre croûle, et tout proche,
le chapeau du diable (ou de Napoléon).
LA-CELLE-EN-MORVAN
La fontaine Saint Méri, située à coté de l’église paroissiale.
LUCENAY-L’ÉVÊQUE
La roche de Saulx, située dans le bois de la Forêt.
LA COMELLE
Proche de la chapelle Notre-Dame de la Garde, on trouve sur le côté Est du Mont de la Garde la source Sainte-Claire,
dont les eaux étaient réputées pour la guérison des affections de la vue.
Pour cela, il fallait arriver à jeun avant le lever du soleil la veille, l'avant-veille ou le jour de
l'Assomption et le 1er Août jour de la fête de Sainte-Claire, les malades se lavaient les yeux en invoquant la
Sainte et emportaient de l'eau, les offrandes étaient des œufs ou des pièces de monnaie.
Survivance du passé, une pratique oraculaire s'y effectuait encore au début du XXème siècle, il est dit qu'à la
naissance d'un enfant, on jetait une poupée d’étoffe ou tout autre simulacre dans l’eau de la source, si l'objet
surnageait c'était l'indice d'une longue vie.
À la fin du XIXème siècle, des processions étaient aussi organisées pour l'obtention de la pluie lors de grandes
sécheresses.
LA GRANDE-VERRIÈRE
Située aux roches de Glenne, la pierre de la Fontaine du Bon Dieu.
On venait en pèlerinage le jour des Rameaux à la fontaine des Fées, située proche de la chapelle de Glesne et de la Roche du Jardon.
LE MONT BEUVRAY - BIBRACTE
Pour obtenir la guérison des fièvres et aussi pour favoriser la lactation et rendre fécondes les femmes stériles,
les pèlerins se rendaient en pèlerinage à la fontaine Saint-Martin le premier mercredi de Mai, qui se trouve près de
la chapelle St Martin au Sud-Est du Mont Beuvray.
Quand les fiévreux ne pouvaient s'y rendre, ou trempait dans l'eau un cordon ou un linge
qu'on leur passait
autour de la tête et dont on ornait après la guérison la croix qui s'élève près
de la fontaine, où étaient aussi
accrochés des jarretières, des lacets et des rubans laissés, les offrandes se faisaient sous forme d’oeufs, de
fromage, ou de pièces de monnaie.
Célèbre à la fin de l'indépendance gauloise par la réunion des chefs gaulois pendant la guerre des Gaules, le
Mont-Beuvray (Bibracte des Éduens)
possède un rocher imposant connu sous le nom de Pierre de la Wiwre ou
Theureau de la Wirve, ou encore Theureau de la Wivre.
On raconte qu'un serpent volant cache un trésor sous la pierre qu'il défend âprement, mais
qu'une fois
l'an, il déplace le rocher et étend sa fortune au soleil pendant la procession, le
dimanche de Pâques.
On dit volontiers que si une personne jette de la mie de pain sur les richesses, tout ce qui sera ainsi touché
appartiendra à l'heureux personnage et que si quelqu'un parvient à voler le trésor, pour échapper à la wivre, il
suffit de pouvoir franchir de l'eau, ne serait-ce qu'un mince ruisseau.
Certains affirment que le trésor est accessible pendant la messe de minuit de Noël, d'autres enfin que pendant
les douze coups de minuit la pierre tourne.
La légende rapportant qu'une femme pendant ce laps de temps s'empara du trésor, mais qu'elle en oublia son enfant
emprisonné sous la pierre, sur les conseils du curé, elle apporta chaque jour du lait et du miel à l'enfant et au
bout d'un an, rapportant les richesses, elle retrouva l'enfant vivant,la wivre ayant pris soin de l'enfant.
Il semblerait aussi que la Wivre se déplace parfois, et qu'elle irait à Thouleurs puis aux roches de Glenne.
On observera que cette légende se rapproche fortement de celle de la Pierre-qui-Vire à Saint-Léger-Vauban dans
l'Yonne.
MESVRES
Les Éduens vénéraient la bonne déesse de la Certenue lors d'une fête dite balladoire (païenne) dédiée à des divinités
païennes liées depuis des millénaires à la présence de sources vives.
Dans la chapelle Notre-Dame des Neiges érigée sur la colline
(où selon la tradition la neige ne tombe jamais), on venait implorer la statue miraculeuse de la Vierge, qui
la nuit de la Pentecôte devant les pèlerins avait son visage qui se couvrait de sueur et de larmes,
pour intercéder en faveur des fidèles et obtenir que leurs voeux soient exaucés.
La fontaine qui se trouve non loin de la chapelle est visitée toute l'année, un pèlerinage y avait lieu le lundi
de Pentecôte, les pèlerins arrivaient le soir de Pentecôte et passaient la nuit en chantant des Cantiques ou en
dévotion, on s’y rendait pour la guérison des enfants noués ou qui tardaient à parler, des fièvres et de la
stérilité.
Le lundi matin, les pèlerins buvaient l'eau, faisaient des ablutions et des provisions d'eau de la source, à midi
on cessait de boire et de puiser à la source.
Il se pratiquait aussi des neuvaines à une intention particulière, ce qui impliquait de boire pendant neuf jours
de l'eau puisée à la source ou en provenant, en cas de réussite un voyage s'imposait à la Certenue, antique lieu de
culte druidique.
La pierre de la dame de Mesvre
se situe elle près de la ferme le Mousseau, entre le Peut-Cros (creux du Diable) et le creux de l'Abîme,
il s’agit d’un monolithe de forme pyramidale d'environ 2 mètres de haut dont sur la face verticale
on peut observer une croix gravée.
Selon des légendes courant autour de cette pierre énigmatique, le lieu où elle se trouve serait ensorcelé par le
Diable qui attire les paysans qui s'enlisent avec leur charrette, et près d'elle on peut apercevoir la nuit des feux
follets qui sont des âmes de damnés.
Quant à l'origine de la croix gravée, certains affirment qu'une nuit une dame mystérieuse est
venue et elle
a gravé sur la roche maléfique une grande croix mettant ainsi fin au sortilège démoniaque.
Fatiguée, elle dut s'asseoir pour se reposer car on voit sur cette roche l'empreinte des plis de sa robe,
ce serait dit-on la Dame de la Certenue.
Après analyse de la gravure on s'est aperçu qu'elle avait deux origines, le premier sillon représentant un serpent et ayant été taillé dans la pierre par un outil de pierre, au moment de la christianisation on a ajouté à ce symbole une autre barre faite avec un outil de fer, le culte païen s'étant ainsi vu remplacer par le culte chrétien.
MONTCENIS
Cette jolie bourgade de la banlieue du Creusot était jadis le siège d'un important bailliage, sur la butte qui
domine le village se dressait un château des ducs de Bourgogne, dont il n'en reste que quelques pans de murs.
La tradition affirme qu'un trésor y a été enterré, un certain Abba du Creusot vint un jour s'y promener, une curieuse rencontre l'attendait, une dame blanche lui indiqua qu’un trésor se trouvait dans le puits et surtout comment il pourrait le récupérer après en avoir obtenu la clé, seulement il y avait une condition, il ne devait en parler à personne, ce que bien sûr le jeune homme ne fit pas, le trésor ne fut jamais retrouvé et le puits existe toujours, alors...
ROUSSILLON-EN-MORVAN
Les marmites de géants, des roches situées dans les gorges de la Canche.
Situées au lieu-dit le Bas de la Chapelle, les selles de St Julien et St Léger.
SAINT-DIDIER-SUR-ARROUX (25 km au Sud-Ouest d’Autun)
La fontaine Saint-Lange recevait la visite des mères qui venaient tremper une chemise dans l'eau et la passer
mouillée aux enfants malades au moment du lever du soleil, une pratique récente consistait à faire des ablutions aux
enfants atteints
de maladies infantiles.
La Chaise du Diable, une roche située au pied d'un chêne en bord de route...
La légende nous rapporte que dans l'ancien temps, la ville de Toulon-sur-Arroux confia la construction d'un pont
sur l'Arroux à un entrepreneur de la région, qui devait effectuer le travail dans un temps déterminé.
Or le délai de fin de travaux approchant et les travaux étant à peine commencés, le pauvre
ouvrier se lamentait
et une nuit éveillé par le souci, il eut la visite du diable qui lui proposa un marché.
Il se chargeait d'achever la construction du pont le surlendemain avant le chant du coq, mais en compensation, il
réclamait l'âme du futur nouveau-né de cet ouvrier, qui quoique très ennuyé accepta, se promettant bien d'agir aux
dépens de cet intrus.
Aussitôt le diable et tous ses diablotins se mirent au travail... chacun apportant des hauteurs d'Uchon une roche
énorme, il n'en manquait plus qu'une pour compléter le pont lorsque l'ouvrier alla réveiller le coq.
Entendant le chant du coq et voyant son pari perdu, le diable laissa alors tomber son énorme rocher sur le chemin menant de St Didier à Marolles, c'est ainsi que dans cette roche on peut maitenant voir l'empreinte de son corps.
SAINT-ÉMILAND
Non loin du village et de l'ancienne voie romaine "Agrippa", on trouve dans le bois de St-Émiland une fontaine "miraculeuse"
dont l'eau jaillit à l’endroit où périt Saint-Émilien selon la légende, l'évêque guerrier venu de Bretagne pour
combattre les Sarrasins.
Un pèlerinage avait lieu le vendredi suivant le 24 Juin pour la guérison des affections de la vue, des douleurs,
de la stérilité et la délivrance des femmes enceintes, on faisait bénir l’eau de la fontaine et des linges pour les
malades.
La pierre des Pains, proche de la fontaine.
SAINT-PANTALÉON
Au lieu-dit le champ de la Justice, on peut trouver ce qui reste d'un ensemble mégalithique exceptionnel en
Bourgogne.
Rien à voir avec Carnac, mais on est en présence d'un véritable alignement de menhirs, les fouilles effectuées ayant révélé une trentaine de blocs de granit, dont une partie est encore enfouie ou non détectée.
SAINT-PRIX-EN-MORVAN
La roche du Crot Morin.
La fontaine Pelourdeau.
SAINT-SERNIN-DU-BOIS
La fontaine et la chapelle Saint-Plotot (Saints-Gervais et Protais) au hameau de Gamay, où se trouvent deux
statuettes baptisées l'une Saint-Plotot, et l'autre Saint-Freluchot (à cause de ses cheveux frisés).
Les pèlerins doivent venir trois vendredi de suite, ils arrivent à la chapelle avant le lever du soleil invoquant
Saint-Plotot, ils font toucher à la statue des bonnets, des chemises, des cordons à l'usage des enfants noués,
ils raclent un peu de la statue et mêlent cette poussière à l'eau de la fontaine pour être bue ou pour laver ses
membres.
Les femmes en mal d'enfant, de leur côté s'adressent à Saint-Freluchot pour être fécondes et elles vont boire à la source, des pièces de monnaie sont déposées en offrandes, les remerciements consistent en linges de toutes sortes, notamment en cordons qui enlacent la statue de Saint-Plotot.
SAINT-SYMPHORIEN-DE-MARMAGNE
Au hameau de Maison-Dru, l'eau de la fontaine de Sainte-Anne était réputée donner du lait aux nourrices, pour cela
les femmes se lavaient les seins, puisant l'eau de la source dans un vase qu'elles faisaient toucher à la statue
avant de boire, et emportaient ce qui restait pour continuer pendant quelques jours leurs dévotions, un pèlerinage s'y
déroulait le 14 Mai.
Sur cette commune est aussi signalée la Source du Grisy, dont l'eau qui sort à 24° contient de l'hélium parmi les gaz en dissolution, un cuvelage composé de quatre éléments circulaires en chêne formant un puits, des objets votifs y ont été retrouvés dont une statuette de "déesse-mère", la source est située près d'une mine d'autunite à radium ou uranite, ce qui lui confère des propriétés particulières.
SOMMANT
La roche de la Griffe du Diable.
THIL-SUR-ARROUX
La fontaine St-Martin, située près du Genou de l'Âne de St-Martin.
UCHON
Le carnaval, un agglomérat de plusieurs énormes chaos granitiques.
Énorme galet de granit pesant plus de 20 tonnes,
la pierre qui Croûle située
à l'orée du bois d'Escrots jouissait jadis d'une propriété curieuse, celle d'osciller à la moindre pression,
auréolée de surnaturel, les anciens la consultait comme un oracle et leurs descendants, vigilants gardiens des
traditions ancestrales la prenait encore pour arbitre, par une singularité de
leur nature, ils l'avaient transformée en juge spécialiste de la fidélité
conjugale.
Quelque mari jaloux concevait-il des doutes sur la sagesse de son épouse ?..., il l'amenait de gré ou de force à la pierre qui croûle, et là, de son doigt tremblant, l'inculpée devait mettre le juge en mouvement, le nombre des oscillations fixait sans erreur possible le soupçonneux conjoint sur son bonheur ou son infortune.
Que de drames et de comédies durent se jouer à l'ombre de cette pierre, des villageoises à l'âme inquiète
venant en cachette s'exercer à risquer l'épreuve, la pierre qui croule étant la terreur des petites morvandelles,
mais aussi la bête noire de tous les coqs de village.
Située au Pré Pautet, la Griffe du Diable, un énorme rocher marqué des griffes de Satan (?),
d'après la légende (et également diabolisée par l'église).
On trouve aussi dans la Chambre du Bois la pierre du Haut du Clou et les rochers du Mont Julien
ou Salon du
Diable.
L'église Saint-Roch présente la particularité assez rare d'avoir été édifiée sur une énorme roche granitique.
Fréquentée par les nourrices pour avoir un lait abondant, la fontaine Mortanne, la pratique consistait à faire des aspersions sur les seins à la fontaine, et renouveler celles-ci pendant trois jours avec de l’eau dont elles remplissaient une cruche avant de s’en retourner.
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