Dans l'Yonne (suite2)
Arrondissement d'AVALLON
ANCY-LE-LIBRE
Située au centre du village et proche du petit lavoir municipal aménagé en contrebas de l'église, la fontaine
Saint-Maixent, l'abbé Patriat nous apprenant que "la fontaine Saint-Maxent était visitée par les mères qui y
trempaient les linges de leurs enfants malades, et priaient en cet endroit, quelquefois même, on plongeait l'enfant
dans l'eau...".
ARGENTEUIL-SUR-ARMANÇON
La Fontaine de la Jouenchère qui ressemble davantage à une mare allongée de faible étendue qu'à une source
jaillissante, est localisée à mi-chemin entre les agglomérations d'Argenteuil et de Cusy, par la R.D. 109,
sensiblement au niveau de la ferme de Balcey, au nord et à quelques centaines de mètres de cette exploitation
agricole.
ASQUINS
La fontaine de Saint-Luc-Martin, située à l’emplacement présumé de la fondation du village.
AVALLON
Situé en contrebas d'Avallon proche du camping des Roches et juste au-dessus de la Ferme des Nids, on trouve un
des plus beaux menhirs dans l'Yonne,
dit le Doigt de Gargantua,
qui est timide et qui se cache.
La fontaine Beurdelaine, située proche de l’église paroissiale.
BROSSES
Le Murger-aux-Moines, un tumulus dans les environs de Brosses où l’on a retrouvé des squelettes et des anneaux de
bronze.
BUSSIÈRES
Située à coté de l’église paroissiale, la fontaine Jean du Gognot.
On trouve aussi des vestiges d’une importante villa gallo-romaine, qui sont situés lieu-dit "les Cordois".
CENSY
À quelque 500 m du village, entre "la Vallée sous le Bois" et "le Vau de Sarry", la fontaine dite de Senailly
sourd de la base d'une petite éminence, elle se rencontre à l'extrémité d'un édifice à trois compartiments abritant
la source, un lavoir et un abreuvoir, l'abbé Duchatel ayant mit au jour un site gallo-romain à une centaine de
mètres environ, l'archéologue qui n'excluait pas l'existence d'un ancien lieu cultuel "dans
lequel Epona serait associée au culte de la source...", ajoutant avec raison qu'en cette région du
Tonnerrois assez pauvre en ressources hydrographiques, l'importance des points d'eau suffisait à expliquer pourquoi
les hommes s'y soient souvent établis à proximité ou en aient fait un lieu de vénération.
CHÂTEL-CENSOIR
Située à l'entrée de la vallée de l'Ausson, sur un rocher, on peut voir la roche la Pierre qui Tourne, une pierre haute
de 8 mètres et large de 3 au sommet, laquelle, suivant une superstition populaire, tourne tous les jours à midi, cette
pierre était déjà connue au XVIème siècle suivant un compte du chapître de Châtel-Censoir de 1572.
CHÂTEL-GÉRARD
Proche de la maison forestière, on trouve le beau menhir de la Dame Blanche,
situé dans la forêt de Morcon (forêt domaniale de Châtel-Gérard).
On allait à la fontaine Saint-Ambroise, un lieu de pèlerinage pour les enfants malades situé près de la chapelle Saint-Ambroise dans la forêt du même nom, André Lesparre en propose l'itinéraire suivant à la curiosité du chercheur : "Dans la ligne principale de Saint Ambroise s'ouvrent à droite et à gauche des lignes secondaires, si d'Annoux, en direction de Marmeaux, on prend la troisième ligne transversale à droite (c'est également la 3ème avant le rendez-vous de chasse) et qu'on la suive, on trouve les ruines d'un ermitage à environ 500 m ...".
CHASTELLUX-SUR-CURE
Située lieu-dit (ou hameau) "le Bois de Chevrière", la borne des Quatre Seigneurs, une pierre qui servit de bornes
entre plusieurs seigneuries qui est armoriée, il semblerait qu'on ait utilisé à cette fin un ancien menhir qui
aurait été déplacé (?).
CRUZY-LE-CHÂTEL
Située sur la rive gauche de l'Armançon, la localité de Cruzy-le-Chatel est à l'extrémité d'une colline entre deux
vallons dans la région des plateaux élevés du Tonnerrois, où elle culmine à près de
314 mètres.
De Tonnerre, on accède au hameau de Maulnes en empruntant la RN 65, que l'on quitte depuis le village de Pimelles en se dirigeant en direction de Cruzy.
Dans cet endroit isolé et battu par les vents, fut érigée vers la seconde moitié du XIème siècle une forteresse
féodale pentagonale, siège du fief de Maulnes, une tradition plusieurs fois séculaire
faisant du puits le repaire de la fée Mélusine,
la fameuse Wouivre très redoutée autrefois dans
cette région de basse Bourgogne.
DOMECY-SUR-CURE
La Roche.
FONTENAY-PRÈS-VÉZELAY
Un site cultuel antique gallo-romain, centre d’exploitation sidérurgique, est situé dans les bois de Ferrières.
ISLAND
Situées à proximité de la ferme du Saulce, la chapelle templière Sainte-Anne (qui peut se visiter lors des journées
du Patrimoine) et la fontaine Sainte-Brigitte.
LUCY-LE-BOIS
Plusieurs tumulus d’époque celtique.
MAGNY
Sur la partie du territoire de Magny proche d'Avallon, on trouve au bord de la voie romaine de Lyon à Boulogne une
roche qui était l'objet de légendes païennes et qui a conservé le nom de Pas de Saint-Germain-l'Auxerrois décédé
à Ravennes, qui fut ramené à Auxerre par cinq religieuses dont Sainte-Magnance.
MARMEAUX
La Grotte-des-Fées, excavation de 4 à 5 m de profondeur, est située auprès de la fontaine Saint-Martin.
MASSANGY
Situé au hameau de Tormancy sur un éperon rocheux, le tumulus du Tertre.
MÔLAY
Non loin de la petite chapelle tombée en vétusté, se trouvait la Fontaine Saint-Blaise, qu'on aperçoit encore
en lisière du bois de l'Affichot, dont les eaux ont été captées pour alimenter les villages de Môlay et
d'Annay-sur-Serein, la tradition a perdu le souvenir des vertus particulières qui animaient les eaux de cette source
placée sous la protection de Blaise, il semble qu’un peu partout en France, on accordait aux fontaines de
Saint-Blaise le pouvoir de guérir les affections de la gorge.
PISY
Située dans le Bois de Glanon, appelée aussi la Margot-des Bois, on attachait autrefois des idées superstitieuses et
on se signait en passant devant la Roche-aux-Fées, le bois de Pisy se terminant au sud par une friche où l’on dit
qu'autrefois se tenait là des sabbats.
PIERRE-PERTHUIS
La Pierre Perthuse, une roche percée (Pera petrusa) qui n'est pas un mégalithe, et pour laquelle il n’existerait
aucun rite ni légende, du moins connus.
POILLY-SUR-SEREIN
Réputée soulager les affections rhumatismales, la fontaine Saint-Potentien est située aux confins des finages de
Sainte-Vertu et de Poilly-sur-Serein.
On va à sa découverte en longeant l'ancienne voie ferrée de Laroche à l'Isle-sur-Serein sur environ 1.400 m,
au-delà de la gare désaffectée de Poilly, la source se trouve au pied d'un petit coteau, à quelques mètres à
gauche de l'ancien chemin de Poilly à Aigremont, faisant limite entre Poilly et Sainte-Vertu.
À une cinquantaine de mètres de la source, on peut voir quelques débris de murs et amas pierreux
dissimulés dans un bosquet qui représentent les ultimes vestiges de l'ermitage et de la chapelle qui existaient
encore au XVIIIème siècle et qui sont bien visibles sur un plan de Poilly, levé en 1783 par Vyard.
Le bassin des eaux se présente sous la forme d'un puits d'un mètre de profondeur, appareillé en petits moellons
de pierre calcaire sur trois côtés, le quatrième s'ouvre sur une petite descente d'escalier comportant un emmarchement
de 6 à 7 degrés permettant au pèlerin d'aller prélever l'eau nécessaire à sa dévotion, au niveau du sol, le bassin
de la source est adossé à un muret en forme de stèle, haut de deux mètres environ et s'achevant en ogive dont
l'intérieur pourrait avoir abriter une statuette du saint, quel rite pratiquait-on dans les eaux de la source de
Sainte-Vertu ?...
Lucien Labosse se souvient, que de tradition familiale, on racontait que "l'eau
coulait de la bouche d'un chérubin dans une vasque située au fond d'un puits, un gobelet fixé à une chaînette
permettait de boire l'eau qui guérissait des rhumatismes,
sur le puits, un muret surmonté d'une pierre sculptée en forme de niche qui abritait, peut-être, la statue de
Potentien...". La source de la "grosse tante Veille", les êtres de terroir hantaient parfois les sources, leur conférant une
connotation maléfique, ils étaient supposés attirait les jeunes enfants au fond des eaux, aussi les parents
mettaient-ils en garde leur progéniture contre ces créatures malfaisantes qui sévissaient dans des endroits bien
particuliers du territoire communal. À Poilly-sur-Serein, le chanoine Villetard avait observé que "pour éloigner
les petits enfants des dangers de tomber dans un puits ou une rivière, on les menaçait d'une grosse tante veille
cachée dans les eaux et qui les tireraient par les pieds...", il demande, "s'il
n'y aurait pas dans cette défense une allusion cachée à la fée Merlusine ou Mélusine, cette interrogation montrant
une fois de plus le rôle maléfique que l'on assignait à la fée en pays tonnerrois, occultant du même coup l'aspect
protecteur et bienfaisant qu'on lui reconnaît assez généralement en France...". Dans ses pérégrinations, Albert Colombet a souvent rencontré la Mère Lusine (la Wouivre) en Bourgogne
, où, afin que les enfants ne se penchent pas sur les puits, on leur disait que celle-ci les
attirait : "La fée était dépeinte comme flottant à la surface de l'eau et n'ayant
qu'un seul œil, et pour la chasser, il fallait simplement souffler dans le puits avant d'y descendre les
seaux...". De son côté, Charles Bigarne, autre érudit bourguignon, témoigne que dans la région de Beaune " la Mère
Louisine était un monstre qui habitait les puits et les fontaines et servait d'épouvantail aux enfants..." . Dans le centre de la France, Jacques Chaurand, toponymiste de talent, a rencontré un être comparable dans les
départements de l'Indre-et-Loire, de la Vienne et des Deux-Sèvres, il s'agit de la Marie Gruette dont la simple
évocation du nom faisait frémir (et obéir) les gamins les plus rebelles à l'autorité parentale !... Les eaux vives des puits, des fontaines, des ruisseaux et des rivières de nos villages ont toujours représenté un
danger permanent à l'égard des jeunes bambins imprudents, et il convenait de leur inspirer une crainte salutaire de
ces lieux "interdits" en peuplant leur imagination de monstres néfastes ou malfaisants, les eaux "mortes", souvent
appelées "noues" étaient des lieux humides, avec des creux d'eaux, nommés marchais et marigots, ces sortes de mares
permanentes étaient autant de lieux perfides et redoutés jalonnés de "bimes", sortes d'excavations remplies d'eaux
et réputées sans fond, Tante Veille, Mère Lusine, Vieille et autre Marie Gruette peuplaient autrefois un
environnement quotidien. PRÉCY-LE-SEC QUARRÉ-LES-TOMBES QUINCEROT QUINCY Elle doit son charme à une incontestable qualité monumentale alliée à un environnement agreste empreint d'une
fraîcheur verdoyante qui confèrent à ce lieu une aimable beauté. RUÈRES
Clément-Janin avait relevé une croyance semblable dans ses "Traditions populaires de la Côte-d'Or", au sujet de fées
dont les mères prévenaient leurs enfants : " Ne va pas jouer sur le bord de la
fontaine de la Roche, disaient les mamans encore au début du siècle, la fée du fond te tirerait dedans...".
Elle habitait les puits, les fosses et les rivières et avait la redoutable et détestable habitude d'attraper les
jeunes victimes imprudentes par les jambes, pour les attirer dans les eaux.
Son patronyme pourrait provenir du terme "greuet ou gruet" avec le sens de "crochet", sans doute par allusion au
geste de cet être odieux mais heureusement mythique, élément à part entière de la panoplie des moyens dont disposait
l'éducation parentale au siècle dernier.
La Pierre Beaudot, située dans les bois de Précy.
Au hameau de Champlay, dans la forêt au Duc au sommet d’un mamelon boisé, on trouve
la Roche ou le Theuriat des Fées,
ou encore le Tombeau des géants, un amas de roches granitiques où la légende y voit la chaudière, la cuve et le
fauteuil des Fées.
La source anonyme, se trouve au début du village et se présente en forme de puits de deux mètres de profondeur avec
un diamètre équivalent, elle alimente un ancien lavoir contigu.
Réputée soigner les ophtalmies, est située en bordure de la route départementale 56 conduisant de Commissey à Rugny,
la fontaine Saint-Gauthier à Quincy est sans conteste l'un des sites les plus romantiques du Tonnerrois.
Le site des Pierres levées,
un site très peu connu et unique dans le Morvan.
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