Dans l'Yonne (suite3)
Arrondissement d'AVALLON (suite)
SAINT-BRANCHER
La fontaine Saint-Eutrope est réputée guérir les fièvres.
SAINT-GERMAIN-DES-CHAMPS
La roche Sainte-Diétrine
se situe à la lisière du bois du Rechat, lieu-dit "Le Réchat", on y accède depuis le Meix
en prenant la direction d’Auxon, puis à la ferme Saint-Étienne à Vaupître, emprunter le chemin orienté au Sud, à
l'orée du bois, prendre le sentier de droite et après avoir traversé le petit ruisseau, tourner à droite et faire
environ une centaine de mètres.
Cette roche possédant la particularité de présenter dans sa partie supérieure une cavité qui est toujours remplie d’eau en toutes saisons, une eau encore recherchée pour la guérison des maladies de peau, des verrues et des dartres entre autres (dartres se disant "diètes" en morvandiau, ce qui expliquerait le nom de la Sainte), mais aussi les maladies de la peau, très répandues au Moyen Âge, au rang desquelles on recensait la teigne, que l’on appelait ici la "rache" ou la "rèche", d’où l’origine du nom du bois du Rechat.
Parlant de Vaupître, Courtépée écrivait : "Il sort d'un rocher situé dans un bois une
eau qu'on va chercher pour les dartres..." et l'abbé Henry Vaast nous en fournit cette explication
légendaire : "Une vierge nommée Diétrine, vivait en paix dans la solitude de ces
bois, un chasseur la découvrit et la poursuivit pour lui faire violence, arrivée devant la roche aujourd'hui
vénérée, elle s'écria : Ah ! si tu voulais t'ouvrir et me cacher dans ton sein !, à l'instant la pierre se fendit,
et la vierge se précipita à l'intérieur où elle est à jamais ensevelie...". Sainte-Diétrine ne figurant dans aucun martyrologe, son histoire se réduit au thème du rocher qui s'ouvre pour
protéger l’innocence, laissons parler l'abbé Vaast, qui nous donne de précieux détails sur le pèlerinage : "Les
malades atteints de dartres, s'ils n'y vont pas eux-mêmes y envoient quelqu'un à leur place, on récite devant la
pierre en l'honneur de sainte Diétrine, cinq Pater et cinq Ave, si le malade doit guérir, la pierre sue de grosses
gouttes, si au contraire, elle demeure sèche, tout remède reste inutile...", on boit de l'eau puisée dans
la fontaine, ou dans le ruisseau qui coule à proximité, on en porte aussi au malade, celle de la cavité de la pierre
étant bien entendu préférée. À gauche au début de la route qui va sur Auxon, on trouve le tumulus de Chagnis, plutôt en mauvais état. La Pierre de la Madeleine est elle située au Nord-Ouest du bourg au lieu-dit "le Tartre", proche des hameaux Les
Buissons et le Petit Ruissote. À gauche de la D944, dans le bois de Sérée, lieu-dit "les Chagnats", on trouve aussi les ruines d'une antique villa romaine. SAINT-LÉGER-VAUBAN (anciennement SAINT-LÉGER-DE-FOURCHERET)
Proche de l’abbaye de la Pierre-qui-Vire, on peut voir un amas granitique, une roche posée sur une autre qui pouvait être mise en mouvement
par une simple pression humaine et qui selon la légende tournait au son de l’angélus, la roche est aujourd’hui
scellée (?!) et surmontée d'une statue de la Vierge, la roche, déjà signalée en 1801 était l'objet de croyances
superstitieuses, la notice suivante méritant d'être reproduite : "Voici la
Pierre-qui-Vire, et tout d'abord vire-t-elle ?... Non, à-t-elle jamais viré ?... Je ne le crois pas, puisqu'elle
est en équilibre sur deux pointes...". Cependant cette légende se raconte : "Quand à midi, le soleil dardait ses rayons
sur le dolmen, notez qu'il s'agit d'un monolithe et que l'Angélus sonnait à Vau-Marin, la pierre virait trois fois...". Le monument se compose d'une grosse pierre posée sur un rocher qui a trois mètres de long, deux de large, et un
mètre d'épaisseur environ, au-dessus, les religieux ayant placé une Vierge de grande dimension le 27 septembre 1853... Dans un recueil en patois morvandiau, M. Guillaume intitule l'un de ses récits la-Pierre-qui-Vire (il s'agit bien
de notre monument) : "Il paraît que tous les ans, la nuit de Noël, quand le
premier coup de minuit sonne au clocher de Vaumarin, le gros morceau de pierre vire et découvre l'entrée d'une
grande resserre, d'une cave, quoi !... ou il y avait tout plein de belles choses dans une illumination du tonnerre:
des meules de louis d'or et d'écus d'argent, de pleins cabas de pistoles, des tas de diamants, des monceaux de
bagues, de colliers... un vrai paradis !... c'était le trésor des fées !... quand le dernier coup de minuit était
décroché, la pierre reprenait sa place en "se dévirant", tout se refermait, et il ne restait pas trace de toutes ces
beautés-là jusqu'à l'année prochaine. Une fois refermée... il paraît que toutes les vaches et tous les hommes
du pays auraient bien été attelés après qu'ils n'auraient pu réussir, sans compter que sûrement vous vous seriez
procuré quelque difficulté avec le Bon Dieu ou avec le Diable..." C'est à cause "de ce miracle" qu'on lui a donné le nom de Pierre-qui-Vire. On trouve encore dans les environs la Roche au Chat, la Pierre de la Tortue et la Pierre des Godeaux, situées
proche du lieu-dit (ou hameau) les Godeaux. Parmi un groupe de plusieurs pierres, la Pierre des Godeaux ou le Soulier du Diable sur lesquelles on peut voir
des cuvettes naturelles sur les trois plus élevées, deux d'entre elles représentant un pied humain, l'une ou l'autre
et peut-être l'une et l'autre passant pour le Soulier du Diable dans une clairière à peu de distance existe un bloc
couché appelé la Pierre-Vielle, qui possède une croix gravée en creux à sa surface, comme le christianisme en a
tracé sur certains mégalithes qui étaient l'objet de coutumes superstitieuses... Situé proche du hameau le Bon Rupt, le dolmen du Bon-Rupt ou Pierre Charles est lui un énorme rocher de forme
circulaire reposant sur deux quartiers de rochers et formant une table sous laquelle on peut s'abriter, sur sa
surface supérieure qui est très plate, on voit une dépression allongée figurant assez bien une jambe humaine, que
les paysans disent être "la jambe du diable (sic)". La Roche aux Loups est elle proche de l’abbaye de la Pierre qui Vire. SAINTE-MAGNANCE Lieu bucolique s'il en est, le site de Saint-Grégoire
est situé proche du hameau de
Villeneuve-les-Presles. Pour le trouver, en venant d’Avallon, on quitte la RN 6 dans Sainte-Magnance, et on prend la direction de
Villiers-Nonains jusqu'à une petite route qui descend sur la gauche. SAINT-MORÉ SAINT-PÈRE-SOUS-VÉZELAY Lors de fouilles, des sculptures en pierre tendre ont été exhumées représentant des parties du corps humain, à ces
offrandes sculptées, il faut ajouter des silex taillés, des défenses de sangliers, des coquilles de crustacés, des
fossiles que les pélerins apportaient en remerciement à la divinité des Eaux.
SERMIZELLES TANLAY Les traditions qui s'y rattachent concernent le folklore des divertissements populaires lié au cycle de Pâques, elle
se rencontre sur les finages de la localité de Tanlay, dans le bois de Narmont situé à droite de la R.D. 965, menant
de Tanlay à Châtillon-sur-Seine, depuis la route, aux abords du parc du château, il suffit d'emprunter la première
ligne forestière, qui s’engage perpendiculairement dans la forêt, sur une distance d'environ 500 m, pour parvenir à
la source. La fontaine a été édifiée au creux d'un vallon solitaire hérissé d'une futaie majestueuse, elle surprend à la fois
par sa qualité architecturale et la beauté un peu sauvage des lieux, l'eau s'échappe d'une niche moussue et
remplit une vasque demi-sphérique d'où elle s'écoule ensuite dans un canal de pierre, disposé en cascades, pour
atteindre un vaste bassin d'alimentation aménagé dans le parc qui la redistribue en différents points du domaine. THIZY TISSEY On y parvient en empruntant un moment la route départementale menant à Vézinnes ainsi qu'un chemin communal
conduisant à une dépression humide, appelée la Vallée du Cléon ou encore la Vallée de Saint-Baudry, la source et
la chapelle sont dissimulées en bordure d'un bois. TONNERRE Située sur le Mont Voûtois, anciennement Mont Volut, la fontaine Saint-Michel du Mont Volut est aujourd'hui
captée pour les besoins en eau des Tonnerrois. La fontaine de Chamboudon ou des Bouillons, située à mi-côte de la route départementale 965 menant à Auxerre par
Chablis, est localisée à droite et en contrebas de la route, entre les lieux-dits "Endroit de la Gerbe d'Or"
et "Les Champs Boudon", proches de celui de "Tarte Maillet", dont la fonction était d'assister le paysan dans son
environnement quotidien et ses activités agraires. TRICHEY TRONCHOY VAULT-DE-LUGNY VÉZELAY Dans la crypte de la basilique, du côté droit, on peut encore apercevoir une des pierres verticales d’un ancien
dolmen qui a été enchassé dans le mur lors de la construction. Située à la Cordelle en contrebas de la basilique, on trouve aussi la croix de Vézelay posée sur des pierres à
cupules, où fut tenue la cérémonie de départ d'un croisade en présence notamment de Saint Bernard-de-Clairvaux. VOUTENAY-SUR-CURE
Situés en contrebas de Saint-Léger, lieu-dit "les Baraques", pas très loin de l'étang du Roi et du Bouchot, on trouve
plusieurs beaux menhirs très peu connus.
Le père Isidore nous donne une explication aussi simple que juste : "Si la pierre,
dit-il, ne tournait
pas sur elle-même, elle oscillait facilement de bas en haut et il me souvient de lui avoir
imprimé
avec une seule main un mouvement vertical d'une dizaine de centimètres...", nous regrettons
de ne pouvoir en faire autant : la partie jadis branlante à malheureusement été depuis
maçonnée (?).
"J'ai vu... sous le piédestal de la statue, des excavations profondes représentant
assez bien un corps humain en creux..." ajoute le père Isidore, M. Petit proteste par contre,
contre "les orateurs" qui ont voulu y voir un autel à sacrifices et ironise contre
les messieurs de la ville auxquels les paysans racontaient que la pierre virait lorsque minuit sonnait au clocher de
Vaumarin qui n'a jamais eu d'église.
La fontaine "miraculeuse", située près du camp de Cora.
Visitées depuis la plus haute antiquité, les Fontaines salées, des thermes y ont été installés à l'époque
gallo-romaine où l'on a retrouvé des cuvelages en chêne datés d'un millénaire avant notre ère, ce site
archéologique étant très fréquenté mais plus
pour les guérisons, abandonnées depuis fort longtemps, les vertus
de ses eaux radioactives semblent avoir été oubliées.
La tour Malakoff, surmontée d’une Vierge à l’enfant dite "Notre-Dame d’Orient".
Avec la fontaine Saint-Gauthier de Quincy, la fontaine Narmond est l'un des sites les plus pittoresques
du Tonnerrois.
Dominé par son château médiéval construit sur un promontoire, en suivant le chemin à gauche en entrant dans le bourg,
on trouve indiqué par des pancartes le site d'origine celtique de Fontenille construit en 1861, avec un lavoir
ainsi qu'une source consacrée à la divinité gauloise Epona.
Située située près de la ferme de St-Baudry sur les confins des finages de Tissey, la fontaine Saint-Baudry, à
environ un kilomètre de l'agglomération.
Située dans un quartier retiré de Tonnerre, la Fosse Dionne dispense ses eaux à l'endroit sans doute le plus ancien
de la cité.
Elle sourd à l'aplomb d'un plateau rocheux nommé "les Vieux Châteaux", qui dût jadis abriter la vieille
agglomération de "Tomodurum" dans une région de plateaux calcaires et secs.
À près d'un kilomètre du village, on remarque une colline, sur laquelle fut jadis érigée une construction fortifiée
entourée de fossés aujourd'hui complètement enfouis dans la végétation, la fontaine de Grivet ou Griveau, s'y
dissimule au creux d'un talus, masquée par un épais fourré de ronces et d'orties.
Un important pèlerinage se déroulait autrefois auprès de la statue "miraculeuse" de la Vierge dite Notre-Dame de
Bellevue.
Un ancien temple dédié à Mars, situé sur la colline de Montmarte et une nécropole "barbare" située au lieu-dit la
Chapelle.
Situé sur un chemin prenant sur la départementale reliant Voutenay à Saint-Moré par l’intérieur de la Cure, le menhir dit la Grosse Borne,
une pierre connue également sous le nom de Pierre-qui-Chante, on pourrait rapprocher ce nom de celui de la
Pierre-qui-Danse aux confins des territoires d'Auxerre, Monéteau et Sougères-sur-Sinotte.
► En Côte d'or...