Des sites dédiés à la fécondité (suite)
DANS LA MARNE
L’ÉPINE
Situé sur un des chemins de St Jacques de Compostelle, la basilique est classée au patrimoine universel de l’Unesco.
Celui ou celle qui a vu la basilique Notre-Dame-de-l’Épine se souvient de l’incongruité de ce chef d’œuvre gothique,
une cathédrale comme sa voisine rémoise, perdue dans la campagne le long d’une ancienne voie romaine dans
un village de 700 habitants.
Le puits de l’Œuvre dans le transept gauche donne une eau réputée pour la fécondité, un seau plein (cadenassé)
avec quelques gobelets nous y attend... le cahier des intentions de prière permettant d'y laisser une trace et de
constater que la Vierge est généreuse.
EN MEURTHE-ET-MOSELLE
SAXION-SION
La chapelle Notre-Dame de Sion sur la colline de Vaudémont est un haut lieu religieux en premier voué à Wotan (Odin)
et Rosmertha, la déesse de la fertilité.
DANS LE MORBIHAN
BIEUZY
Se trouvant près de la chapelle du même nom adossée à une falaise près du Blavet, la source Saint-Gildas
est située sur la route de Saint-Nicolas-des-Eaux.
Les ablutions féminines avaient pour but de protéger des maladies féminines et d’aider à la conception.
Tout comme l'église de Bieuzy, la chapelle possède une particularité, on y trouve une pierre sonnante.
CARNAC
Des multiples pierres, fontaines, et alignements de Carnac, certains avaient peut-être des vertus qui nous
intéressent ici...
Les femmes stériles s’intéressent plus particulièrement au menhir appelé le Géant de Kerdeff,
situé près du hameau de Kerdeff au Nord-Ouest du Ménec, qui se dresse avec un autre menhir un peu plus petit dans une pâture à
450 m de la D 781, entre Carnac et Plouharnel.
GUERN
La fontaine Notre-Dame de Quelven, encastrée dans le mur d’enceinte de la chapelle du même nom à 300 m de cette
chapelle, au village de Quelven situé à 4 km l’est de Guern.
PLOEMEL
À l’ouest de Ploemel, entre Saint-Laurent et Kermelgan, proches du hameau de Saint-Cado (qui n’est pas l’ile du même
nom) se trouvait deux menhirs, les femmes stériles venaient se frotter contre l’un des deux avant de se baigner dans
le bassin attenant à la fontaine (ils existeraient encore, mais renversés dans un champ ?).
QUESTEMBERT
Ici encore une chapelle et une fontaine s’associent dans la lutte contre la stérilité au village de Bréhardec,
situés la route de Questembert à Péaule, la fontaine de la chapelle Notre-Dame de l’O vient au secours des femmes en
mal d’enfant.
EN MOSELLE
ABRESCHWILLER
Dans la grotte de Saint-Léon, une source jaillissait aujourd’hui tarie, les époux privés d’enfants continuent à
fréquenter cette grotte profonde.
DANS LA NIÈVRE
LANTY
Les femmes pratiquaient une aspersion de leur poitrine avec l’eau de la fontaine pour être fécondes.
ONLAY
On trouve la fontaine de la Bonne Dame dans les bois à la sortie du bourg.
Réputée contre la stérilité des femmes, celles-ci s’aspergeaient ventre et seins après s’être signées et avant de se
rendre à l’église paroissiale.
DANS L'ORNE
MONTMERREI
Les femmes stériles venaient se frotter le ventre contre le dolmen de la Pierre Tournoir.
DANS LE PUY-DE-DÔME
CHÂTELDON
Une source radioactive non exploitée par le thermalisme est réputée contre la stérilité.
CLERMONT-FERRAND
Dans la crypte de Notre-Dame-du-Port, on trouve sous le regard d’une Vierge Noire un puits "miraculeux" très ancien,
la basilique ayant été bâtie sur un lieu cultuel druidique, des guérisons s’y déroulant toujours.
GERZAT
Pour la guérison de nombreuses maladies, les croyants se rendaient en procession à la source aux fêtes de Notre-Dame
en septembre, la pratique demandait à se baigner avant le lever du soleil.
ORCIVAL
Un menhir est enchâssé dans un des piliers de la crypte : les femmes stériles venaient (viennent ?) s’y frotter le ventre
nu, une source miraculeuse ayant jaillit jadis dans le fond du narthex, qui confirme l’ancienneté d'un lieu druidique.
DANS LES PYRÉNÉES ATLANTIQUES
LESTELLE BÉTHARRAM
La fontaine Notre-Dame au bord du Gave est fréquentée de longue date pour la guérison de toutes les maladies,
l’usage voulant que les demandeurs boivent de cette eau miraculeuse aux pèlerinages du 23 juin et du 8 septembre.
DANS LES HAUTES PYRÉNÉES
LOURDES
La grotte de Massabielle au bord du Gave est dotée d’une source miraculeuse lors de l’apparition de la Vierge, dont
la réputation n’est plus à faire.
DANS LE RHÔNE
MONSOLS
À l’ouest de Monsols, sur le mont Saint-Rigaud on trouve une fontaine où les femmes offraient des croix de bois à
la fontaine pour être fécondes, cette eau étant aussi réputée pour toutes sortes de maladies.
EN SAÔNE-ET-LOIRE
FLACÉ-LES-MÂCON
Près du ruisseau de l’Abîme on trouve la chapelle de Sainte-Eulalie (ou Ylie), qui est aussi vénérée dans l’église
paroissiale.
Les jeunes filles et les femmes y viennent en pèlerinage pour tout ce qui concerne la conception et la naissance
(en particulier le jour de la foire du 20 mai et le lundi de Pâques).
Elles font bénir des rubans (blancs si elles ont trop de sangs, rouges, si elles n’en ont pas assez) qu’elles
attachent ensuite à la taille pour rentrer chez elles.
JALOGNY
Située en lisière des bois de Vaux, près des ruines d’une ancienne chapelle, la fontaine Saint-Nizier est fréquentée
par les communiants, les fiancés et les jeunes mariés.
Le fait de planter des croix de bois et d’y laisser des pièces de monnaie correspondrait à un ancien culte de
fécondité.
Les eaux de cette fontaines sont aussi recherchées pour la guérison des fièvres et des maladies nerveuses.
MESVRES
Non loin d’une ancienne chapelle dédiée à la Vierge et fréquentée toute l’année, on trouve près du sommet de la
montagne de la Certenue la fontaine Notre-Dame-de-la-Certenue, un très ancien lieu de culte druidique.
Le pèlerinage s'y tient habituellement à la Pentecôte (où on y passe la nuit du dimanche au lundi) pour les enfants
nouées, qui ont la parole en retard, des fièvres et pour la stérilité.
Le lundi de Pentecôte, jusque midi les pèlerins boivent l’eau, font leurs ablutions et des provisions d’eau de la
source.
Il est aussi possible de faire une neuvaine pour une intention particulière en buvant l’eau de cette source
pendant neuf
jours : en cas de réussite, un voyage sur place s’impose.
* La Certenue est située à proximité du Mont Beuvray, site de l’ancienne Bibracte de la Guerre des Gaules.
SAINT-ÉMILAND
La fontaine de Saint-Emiland se trouve dans le bois
du même nom, pas très loin de la voie romaine Via Agrippa.
Lors du pèlerinage le samedi suivant le 24 juin, l’eau de la fontaine et des linges sont bénis pour les malades
pour la guérison de toutes les maladies, et principalement les affections de la vue, des douleurs, de la stérilité
et la délivrance des femmes enceintes.
SAINT-LAURENT-LES-MÂCON
Là se dresse une Pierre Levée où les femmes se rendaient la nuit, se dénudaient jusqu’à la ceinture et se frottaient
ventre et seins contre la pierre pour avoir des enfants et du lait pour les nourrir.
SAINT-SERNIN-DU-BOIS
Au hameau de Gamay, on trouve une chapelle Saint-Gervais et Protais et une fontaine Saint-Plotot (Protais).
Dans la chapelle, la statue de Saint-Plotot est invoquée pour les enfants noués et celle de Saint-Freluchot aux
cheveux frisés (encore un cousin de Saint-Greluchon), par les femmes infécondes qui déposent une piécette en
offrande et boivent l’eau de la fontaine.
TOURNUS
Dans l’église souterraine de l’abbaye de Tournus, soit dans la crypte de l’église Saint-Philibert, le puits
Saint-Valérien est connu pour la guérison des fièvres et diverses maladies lors du pèlerinage de la Saint-Valérien
du 15 septembre.
Le culte des reliques dudit Saint fait venir aussi les pèlerins dans la crypte le 20 août pour avoir des enfants,
et si possible frisés, ce qui le rattache au culte du dieu celte Belenus.
DANS LA SARTHE
LE MANS
La cathédrale Saint-Julien est bâtie adossée à un menhir appelé Caillou de Gargantua, Pierre Fiche, Pierre des
Païens, Pierre de Sang ou Pierre au Lait : les femmes venaient s’y frotter pour être fécondes.
De nos jours, les plus pudiques se contentent de passer leur doigt dans la cupule creusée dans le menhir, on y
trouvait jadis une fontaine devant.
EN SAVOIE
SAINT-MARTIN-DE-BELLEVILLE
La Fontaine de Vie est près de la chapelle Notre-Dame-de-Vie dans la haute vallée du Doron, dans la Tarentaise.
Cette fontaine qui coule dans un ancien sarcophage utilisé comme une auge était surmontée dans le mur de soutènement
d’une statue de déesse-mère, statue qui se trouve maintenant adossée au mur ouest de la chapelle.
Ce lieu était visité dans deux buts bien distincts :
- Tout d’abord, c’est un lieu de culte pour obtenir la fertilité et la santé : les femmes y immergaient un linge et se lavaient
yeux, visage et poitrine, principalement lors du pèlerinage du 8 septembre.
Des offrandes étaient effectuées (monnaies, bijoux, nourriture, animaux vivants ensuite vendus aux enchères).
- L’autre destination du lieu est celle d’un sanctuaire de répit : la célébration d’un office permettant de rappeler les enfants
morts-nés à la vie le temps d’être baptisés (et donc d’échapper aux Limbes, pour accéder aux Paradis).
DANS LA SEINE
PARIS
La source située à l’extérieur de l’église Saint-Julien-le-Pauvre était réputée "miraculeuse", et son eau était vendue
au profit de l’église.
EN SEINE-ET-MARNE
CROUY-SUR-OURCQ
Sous la chapelle Notre-Dame-du-Chêne, on trouve une source dont l’eau aurait des vertus curatives.
SAINT-FIACRE-EN-BRIE
Ici, le patron des jardiniers vécut et il est toujours honoré dans la chapelle à son nom près de la
fontaine : le
linge des malades était trempé, son eau étant réputée pour favoriser la fécondité.
Le pèlerinage se déroule le dimanche suivant le 30 août et la procession se rend à la fontaine l’après-midi.
DANS LES DEUX-SÈVRES
AMURÉ
Les pierres proches d’une fontaine sacrée ont longtemps été l’objet d’un culte : y jeter des pièces de monnaie rend
les femmes fécondes.
PAMPROUX
À l’est du bourg au village du même nom, la source de la Roche Ruffin qui sourd au fond d’une grotte voyait des
pratiques de fécondité s’y dérouler.
DANS LE VAR
SAINT-MAXIMIN LA SAINTE BAUME
Nommée aussi l’Antre Pleureur à cause de l’eau qui y suinte, la légende rapporte que Marie-Madeleine passa 33 ans
dans cette grotte à 946 m d’altitude.
Un pèlerinage annuel s’y déroule le 22 juillet, les femmes s’y rendent pour être fécondes, et les jeunes filles,
pour trouver un mari dans l’année.
VARAGES
Saint-Foutin (un lointain cousin de Saint-Greluchon, rebaptisé Saint-Pothin) et son phallus guérissait des maladies
honteuses et fécondait les femmes.
EN VENDÉE
ILE D’YEU
Au sud de l’île, près de la chapelle Notre-Dame de la Meule on trouve la fontaine de la Meule, dont l’eau était
recherchée pour la fécondité et aussi contre d’autres maladies oubliées depuis.
LA GÉNÉTOUSE
La fontaine et la chapelle Sainte-Radegonde sont près de la Serrie, les eaux de la source étant recherchées contre
la stérilité et les convulsions.
L’accès se fait par la route du Poiré-sur-Vie à 1.500 m du bourg.
DANS LA VIENNE
SAULGÉ
Les femmes stériles viennent contempler et prier la tête de Saint-Birotin (également nommé saint-Sylvain) sculptée
et scellée dans le mur d’une ferme du village de la Macherie au sud de Saulgé, elles déposent ensuite une pièce sur
le sol.
ROUSSAC
La fontaine Saint-Martial est elle exceptionnelle : les femmes s’y lavaient pour ne pas avoir d’enfants ! c’est donc
une fontaine de stérilité...
DANS L'ESSONNE
CHALOU-MOULINEUX
La fontaine Sainte-Apolline aux sources de la Chalouette est un lieu sacré ancestral fréquenté pour la fertilité de
la terre et la fécondité des femmes.
LE VAL SAINT-GERMAIN
Sainte-Julienne est invoquée dans l’église pour préserver des maladies contagieuses et donner des enfants aux femmes
stériles : pour obtenir cette demande, il faut passer sous un portique supportant le buste reliquaire, la sainte
favorisant aussi les accouchements et l’arrivée de la pluie en cas de sécheresse.
Jadis, lors de la procession de Pentecôte la chasse était apportée jusqu’à la fontaine sans que la foule s’y
attarde.