La Géométrie est un des paramètres primordiaux employés dans la conception des édifices (églises, temples, châteaux, ou encore abbayes,...).
À l'image d'un bateau renversé flottant sur les eaux du ciel et ancrées dans le sol, elles permettent d'atteindre
l'au-delà intérieur (le ciel / la Jérusalem céleste).
Dès l'entrée, dans la partie basse (tellurique), on trouve des monstres et des masques grimaçants qui émettent une vibration lourde (les humains du moyen âge la percevait dans leur corps), ce sont les gardiens du seuil, avec parmi eux les dragons qui nous invitent à considérer notre animalité et à maintenir à distance nos préoccupations quotidiennes et matérielles avant d'entrer.
Conçues à l’échelle de l’homme pour l’homme, leur objectif est de réaliser un outil à notre service pour nous aider spirituellement et physiquement.
Étant le témoignage d’une grande connaissance des énergies, on
peut dire que ce sont de véritables "centrales" énergétiques...
- Le stator, la partie fixe d'un moteur magnétique, puisant son énergie dans la terre, le cosmos en étant la partie mobile.
- Le rotor, provenant des visiteurs qui tournent en dextrogyre (dans le sens des aiguilles d'une montre).
- Et le clocher, une antenne qui établit la liaison entre les énergies du ciel et de la terre.
Sur le plan symbolique
- La partie basse de la nef correspond au monde physique, corporel.
- La partie gauche, c’est le subtil, l’inconscient, l’invisible.
- La partie droite, le domaine du physique, du solaire et du conscient.
Les églises étant un lien symbolique entre le ciel et la terre, en cela, les moines constructeurs sont allés
rechercher le magnétisme de la terre en creusant un puits généralement situé sous l’autel, ou bien déjà existant
réalisé par d’anciens cultes celtiques.
Comme par exemple dans la basilique d’Orcival en Auvergne, où on nous indique que le point où le bâtisseur a planté
sa canne n’est autre que l’emplacement d’un ancien menhir qui existe toujours et qui a été incorporé dans un des
piliers de la crypte, ce pilier (re)découvert suite à des travaux ayant éte vénéré de tous temps comme possédant la
propriété de favoriser l'enfantement des femmes stériles.
Sans eau, il n’y a pas d’église...
C’est la molécule d’eau qui véhicule les informations, une église est généralement parcourue par un grand courant
d’eau selon l’axe est/ouest, et par plusieurs courants perpendiculaires qui découpent le sanctuaire en trois
parties :
- Le premier, situé prés de la porte ouest jouant un rôle de sas, correspondant
symboliquement à la traversée du Jourdain, c’est la purification dans l’eau renouvelée du
baptême (les baptistères étant également situés proches de l’entrée ouest).
- Le second possédant une fonction capitale, c’est lui qui sur le plan des énergies va
générer la découpe entre la partie tellurique et la partie cosmique.
Apportant l'information de l'eau source de vie et de régénérescence, les courants d’eau souterrains divisent
en une partie basse (tellurique) et une partie haute (cosmique), le visiteur qui franchit après le seuil le
Jourdain (fleuve de régénération) s'élève peu à peu vers le choeur où se concentrent l'ensemble des réseaux et
des énergies au niveau de l'autel.
Souvent, après son franchissement les énergies se réunissent, les sirènes nous indiquent un courant d'eau
souterrain entrecroisant leurs queues, elles indiquent alors des croisements d'eau et les entrelacs un point de
croisement des énergies telluriques.
Quand on approfondit, on s'aperçoit que les bâtisseurs possédaient une parfaite connaissance de ces données, leur
maîtrise était telle que quand le relevé de l’eau ne leur convenait pas, il pouvaient le modifier en exerçant une
action sur les rivières souterraines afin qu’elles coulent là où ils le souhaitaient, ou bien ils en créaient en
utilisant l’information de lits de galets qu’ils canalisaient (la fameuse mémoire de l’eau), comme par exemple les
découvertes réalisées dans la crypte de l’église de Thuret en Auvergne, ou encore grâce à des buses en terre cuite,
ce qui permet de dynamiser l’influence des énergies du lieu.
La présence de l’eau a toujours aussi été associée à la déesse terre, c’est pourquoi nous retrouvons souvent un
puits ou une source près d’un culte à une Vierge Noire, ce qu'on constate par exemple à Chartres ou à
Saint-Jacques de Compostelle, où quatorze cours d’eau ont été assemblés comme un éventail, ces courants étant
signalés au sol par des incrustations de marbre noir, ce qui n’est pas un hasard ni un caprice de la nature, mais
de l’omniscience des bâtisseurs.