Des matériaux naturels, écologiques et sains
Les matériaux naturels sont issus plus ou moins directement de composants que l'on trouve dans la nature, et ne contiennent, (en principe), pas de produits de synthèse, par exemple, les isolants à base de chanvre, de laine de roche, comme on peut le constater, ce qualificatif est ambigu.
Les matériaux écologiques génèrent un faible impact sur l'environnement, de la production à l'utilisation et au recyclage (l’énergie grise), ils ne nécessitent pas de transformation coûteuse en énergie et sont biodégradables.
Quant aux matériaux sains, ils ne devront pas nuire à la santé, ils pourront être naturels ou synthétiques, écologiques ou non (plus rarement), on notera cependant qu'un matériau peut être sain jusqu'au jour où l'on découvre sa toxicité (l'amiante, par exemple).
Le bois feutré, appelé aussi
laine de bois, obtenu à partir du défibrage de chutes de bois résineux non traitées pour ses propriétés respirantes
comme isolant thermique et phonique performant, sa faible conductivité alliée
à une forte capacité thermique
permettra d’obtenir un compromis idéal tant pour le confort d’été que pour la conservation de la chaleur l’hiver,
utilisé comme isolant en vrac, transformé en pâte par adjonction d’eau, puis coulé, laminé et séché, en panneaux
auto-agglomérés.
Conductivité thermique : lambda = 0,042 pour les panneaux mous, et
0,070 kWh/m3 pour les panneaux mi-durs.
Énergie grise : 12,5 kWh/m3 pour la fabrication, plus importantes pour le transport sur de longues distances.
Impact sur l’environnement : ressources non renouvelables, issus de la pétrochimie.
Impact sur la santé : ne présentent normalement pas de dégagements toxiques.
Les fibragglos, des panneaux fabriqués à partir de fibres de bois résineux minéralisés et enrobés de ciment, de plâtre ou de ciment, ou bien de magnésie, qui sont parfois utiles, mais cependant d’un pouvoir isolant limité.
Les granulats de bois minéralisé, des copeaux de bois provenant de bois résineux (épicéa) stabilisés au
silicate de calcium.
Conductivité thermique : lambda = 0,042 pour les panneaux mous, et
0,070 kWh/m3 pour les panneaux mi-durs.
Énergie grise : 12,5 kWh/m3 pour la fabrication, plus importantes pour
le transport sur de longues distances.
Impact sur l’environnement : ressources non renouvelables, issus de la pétrochimie.
Impact sur la santé : ne présentent normalement pas de dégagements toxiques.
La ouate de cellulose, provenant
de papier recyclé, obtenue à partir de journaux non utilisés, ou, pour
certaines fabrications, dites "blanches",
à partir de coupes de papiers neufs d'imprimerie, qui sont ensuite défibrés et réduits en flocons, puis stabilisés
par incorporation d'agents de texture et ignifugeants : gypse, sels de bore, sels de sodium, de calcium, bauxite,
phosphate d'ammonium, ce matériau est employé en vrac ou en panneaux.
Conductivité thermique : lambda = 0,035 à 0,040 kWh/m3, selon la densité.
Énergie grise : de l’ordre de 6 kWh/m3.
Impact sur l’environnement : matériau recyclable.
Impact sur la santé : ne présente pas de dégagements toxiques.
Un matériau d’isolation qui présente un des meilleurs rapports qualité/technique/écologique/coût.
Le liège expansé, à base de granulés de liège, un produit isolant
naturel, imputrescible et 100%
écologique.
Fabriqué à partir de l'écorce du chêne liège qui est chauffé à la vapeur d'eau jusqu'à 300°,
la chaleur et
l'humidité provoquent l'expansion du liège qui peut alors être moulé grâce à sa résine
naturelle,
ce qui permet d'obtenir des panneaux sans aucune colle ou produits toxiques, les qualités techniques
isolantes de ce produit permettent de l'utiliser également pour l'isolation par l'extérieur.
Conductivité thermique : lambda = 0,035 à 0,040 kWh/m3, selon la densité.
Énergie grise : de l’ordre de 6 kWh/m3.
Impact sur l’environnement : matériau recyclable.
Impact sur la santé : ne présente pas de dégagements toxiques.
Un matériau d’isolation qui présente un des meilleurs rapports qualité/technique/écologique/coût.
Le liège expansé, comme la vermiculite, présente une intéressante capacité d’isolement des champs électromagnétiques.
Le chanvre, une plante annuelle cultivée notamment en France,
défibrée mécaniquement en paillettes de 5 à 15 mm de longueur, qui se présente en granules de chènevotte pouvant
être utilisées telles quelles, ou :
- En vrac utilisé en remplissage.
- En rouleaux ou en panneaux semi-rigides (B).
- Ou encore bituminées(C).
Conductivité thermique : lambda = 0,11 kWh/m3 pour un béton léger isolant (A), dosé
à 275 kg/m3, 0,039 kWh/m3 pour des panneaux
semi-rigides (B), 0,060 kWh/m3 pour des granules de chènevotte bituminées (C).
Énergie grise : moyenne pour la fabrication, plus importante pour le transport sur de longues distances.
Impact sur l’environnement : matériau renouvelable.
Impact sur la santé : ne présente pas de dégagements toxiques.
Un petit bémol pour les présentations bituminées, dont l’utilisation ne respecte pas le principe de respiration
des parois, et qui devront donc être utilisées ponctuellement, par exemple, sur les planchers, un matériau
d’isolation qui n’en est pas moins un des meilleurs rapports qualité/technique/écologique/coût.
Le lin, fabriqué à partir des fibres courtes de la plante, qui
reçoivent un premier traitement aux sels minéraux
(sel de bore et silicate de sodium), puis sont cardées de manière
à produire des couches superposées, et
thermo liées avec des fibres de polyester pour former la ouate,
se présente
en vrac (A), en rouleaux (B), en panneaux semi-rigides (C) ou encore en feutre.
Conductivité thermique : lambda = 0,037 kWh/m3 (A), (B) et (C).
Énergie grise très faible.
Impact sur l’environnement : matériau renouvelable.
Impact sur la santé : ne présente pas de dégagements toxiques.
Un matériau qui est également un des meilleurs rapports qualité/technique/écologique/coût.
La laine de coton, cardée et recevant un traitement ignifugeant au
sel de bore, se présente en vrac (A), en rouleaux (B), ou encore en feutre (C).
Conductivité thermique : lambda = 0,040 kWh/m3 (A), (B) et (C).
Énergie grise : moyenne pour sa fabrication, mais élevée pour son transport sur de longues distances.
Impact sur l’environnement : matériau renouvelable, par contre, sa culture issue d’une
monoculture, est extrêmement polluante et préjudiciable à l’autonomie des personnes la cultivant, par l’emploi de
pesticides.
Impact sur la santé : ne présente pas de dégagements toxiques.
Un matériau qui est un très bon isolant, on lui préfèrera cependant certains produits cités ci-dessus, car sa
culture se révèle très polluante.
On citera également la laine de coco, ou encore les roseaux, des matériaux qui pourront s’avérer intéressants ponctuellement.
Le bois, non traité chimiquement, provenant de préférence de forêts
situées le plus proche du site ou portant les labels FSC ou PEFC (Forest Stewardship Council ou Program for the
Endorsment of Forest Certification shemes), garantissant la provenance de forêts exploitées ne générant pas
d’impacts négatifs économiques, sociaux ou environnementaux.
On privilègiera l’emploi des essences de bois naturellement résistantes : le
châtaignier, le chêne, le hêtre, le
mélèze, le pin, le redwood,
le western red cedar qui sont des bois de qualité secs et résistants et qui se
passeront de traitements insecticides et fongicides (excepté ceux en exposition permanente à l'humidité,
pour lesquels on préfèrera les traitements en autoclave).
Les panneaux de particules de bois... quant à eux, existent en deux qualités selon leur résistance à l'eau :
intérieure (CTBS) et extérieure (CTBH).
Fabriqués avec des résines contenant du formaldéhyde (urée-formol, phénol formol), ces panneaux, ainsi que les
contreplaqués, étant les principales sources d’émission de formaldéhyde dans l'air intérieur de nos habitats, on
évitera donc les panneaux de classes d'émission E2 et E3 souvent utilisés pour l'aménagement intérieur, car ils
émettent de fortes émanations, on leur préférera les panneaux repérables par le sigle V-100.
En extérieur, d’une manière générale, il conviendra de veiller aux composants employés, on évitera le goudron, qui
fut longtemps utilisé comme protection
contre la putréfaction des piquets de clôtures et des coques de bateaux, la créosote qui était notamment utilisée
pour traiter les traverses de chemin de fer, et aussi pour traiter certains bois de charpente, une substance très
nocive classée cancérogène probable (depuis le 2 Juin 2003, la Commission européenne l'a interdite), ainsi que
le CCA, un traitement très répandu, un mélange de sels métalliques composé de cuivre (fongicide) qui donne sa
couleur verte au bois, d’arsenic (insecticide) et de chrome (fixateur du cuivre et de l’arsenic délavables en milieu
humide), ce produit étant également classé cancérogène (et interdit depuis le 17 Novembre 2004).
Le principe de base consistera à éviter tout produit constitué d’éléments toxiques ou pouvant le devenir par
vieillissement, ainsi que par les effets conjugués de la chaleur et de l'humidité :
Pour traiter le bois à l’intérieur..., on emploiera de préférence des lasures composées de résines naturelles,
d’huiles extraites de plantes (exemptes de plomb, cadmium et chrome), qui offrent une finition satinée, une
protection contre l’eau et la poussière, et laissent respirer le bois tout en permettant l’évaporation de l’eau, des
vernis biologiques, biodégradables, des huiles et des cires dures qui respectent l’aspect naturel du bois sans
l’assombrir, seront utilisées pour vitrifier et imprégner les parquets, les plans de travail qui offriront une
protection solide et pérenne.
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